
Oui, je sais! Ça fait un peu bizarre d’annoncer que l’avenir est radieux, au Canada, en fin Septembre. Car tout le monde voit déjà arriver l’hiver et ses exigences glaciales 🙂
C’est encore pire lorsqu’on considère la saison sportive. Le Canada a été béni en 2019, avec deux accomplissements majeurs:
- Les Raptors de Toronto qui sont devenus champions en juin dernier, malgré toutes les prédictions de tous les analystes, remportant ainsi leur tout premier titre en 25 ans d’existence
- Bianca Andreescu qui vient tout juste de remporter son premier titre de grand chelem, le premier titre du grand chelem du Canada, devant la légendaire Serena Williams.
De nouveaux défis




Maintenant que ces titres ont été remportés, et que les nouvelles compétitions arrivent à grand pas, la pression monte. Nous qui étions si souvent négligés, vus de haut, déclarés éliminés avant le début des compétitions, nous serons désormais observés. De près.
Pour de nombreux partisans qui, au fond, soutenaient plus par passion que par raison, les attentes seront encore plus grandes.
La tâche devient donc bien grande. Comment maintenir le standard sur le long terme, et satisfaire les attentes? Voici quelques-unes des attitudes à maintenir, pour ne pas sombre sous le poids d’un tel fardeau.
Gratitude




De nombreux champions sont venus et sont passés, sans remporter de grandes distinctions dans leurs sports. Combien sont-ils à avoir joué au tennis, au basket ou tout autre sport, de manière régulière et honorable, sans jamais parvenir à atteindre les exploits des Raptors ou de Bianca? Ils sont si nombreux, au Canada et partout ailleurs dans le monde. Plusieurs athlètes, plusieurs villes ou états donneraient chers pour n’avoir qu’un seul de ces succès, dans leur histoire. Nous, nous avons été gâtés, nous en avons eu deux pratiquement en un été!
Il est important dans ces cas, et même le plus souvent, d’être rempli de reconnaissance. Faire le métier que l’on aime, gagner sa vie grâce à cela, et gagner les plus hautes distinctions, ce n’est définitivement pas donné à tous. Le reconnaître, et s’en nourrir permettra, entre autres de rester humbles et de se rappeler que même si on travaille chaque jour pour en arriver là, ce n’est pas une formule magique. Rien n’est gagné d’avance, surtout en sport.
Oublier Hier




Il peut être facile de laisser son esprit se polluer de beaucoup de choses, de beaucoup d’information. Et tout peut être source de pollution mentale. Les échecs et difficultés rencontrées. Mais aussi les succès remportés. Ce n’est pas évident, mais il faut arrêter de vivre sur la base de ce qui s’est passé hier. Chaque journée, chaque nouveau tournoi, chaque nouveau tournoi doit être abordé de façon nouvelle, en fonction de nos armes du moment, de l’environnement actuel, des réalités proposées par nos adversaires du moment.
Se souvenir d’hier




LOL. Non, ce n’est pas une contradiction du point précédent. En effet, il faut oublier les joies et les peines précédentes dans le seul but de ne pas polluer ou freiner nos entreprises actuelles.
Cependant, il ne faut pas hésiter à puiser dans les expériences et émotions passées les éléments qui pourront nous aider à mieux faire aujourd’hui.
Avancer une victoire à la fois




Les titres, peu importe le domaine, sont des oints d’exclamation, des consécrations. Ils sont l’aboutissement de plusieurs victoires glanées jour après jour, point après point, sur nos adversaires. Pour les Raptors comme pour Bianca, une erreur serait d’essayer d’envisager gagner un autre titre NBA ou une autre titre du grand chelem. C’est bien trop gros. En NBA, pour arriver au titre, il faut réussir à ne pas mal faire en 82 matches de saison régulière, puis très bien faire en play-offs au meilleur de 28 autres rencontres! Soit un maximum possible de 110 matches! Pour Bianca, cela pourrait sembler moins long, mais il reste que sur 7 matches et 21 manches au maximum, il faudra savoir tirer le meilleur parti possible de son corps, de la surface, du public et de bien d’autres choses. Les grandes victoires s’obtiennent à partir des petites avancées!
Amélioration continue




Nous faisions récemment référence à Roger Fédérer. Il n’a pas gagné lUS Open 2019. Il n’est même pas arrivé en finale. Mais au fond, ce quil fait est remarquable. Car même à 38 ans, il continue à s’améliorer. Cela est aussi vrai pour la plupart des grands champions du sport. Prenons par exemple le cas de Rafael Nadal. À ses débuts, il n’était vu que comme un joueur de terre battue. Mais il n’a jamais cessé de s’améliorer, au point de devenir un des plus réguliers sur toutes les surfaces. Il pourrait même battre le record de Fédérer l’an prochain!
Une telle approche serait salutaire pour Bianca, qui a encore tant à apprendre, et pour les Raptors également. De même que pour chacun de nous.
Les choses restent rarement les mêmes. Elles évoluent. Les technologies, les règles, les adversaires, les situations. Il est important de s’y adapter, mais pour le mieux. Vous devez être chaque jour une meilleure version de vous-même.
Vivre le moment présent




Se donner des objectifs est bien, très bien même. Mais parfois, cela nous fait vivre dans le futur, cela nous projette dans un moment qui n’est pas encore arrivé. Parfois au détriment du moment présent.
Y parvenir n’est pas toujours évident. Mais il est important de parvenir à vivre pleinement le moment présent. Avec ses joies et ses peines. Avec ses défis et ses réalisations. Cela nous aidera à mieux prendre la mesure de ce que nous accomplissons, à mieux effectuer nos ajustements, et à être plus facilement sur le chemin où tant de gens souhaitent nous voir.
Alors même si 2019 a été fabuleux, et que 2020 s’annonce serré, nous souhaitons bonne chance à nos champions en titre, et leur assurons tout notre soutien et tout notre amour 🙂
Bonne chance Bianca. Bonne chance aux Raptors. Et vivement que d’autres champions émergent et nous remplissent de fierté d’un océan à l’autre!